On pense souvent que “prendre la parole”, c’est occuper la scène, capter l’attention, tenir le micro comme un sceptre. En réalité, communiquer, c’est écouter. C’est sentir le rythme d’une salle, l’énergie qui circule, les regards qui s’allument ou se perdent. C’est capter les signaux faibles : un souffle, un sourire, un léger mouvement de tête. En PNL, on parle d’ajustement : cette capacité à se synchroniser avec l’autre, à créer un espace de confiance avant même d’avoir prononcé un mot.
Ce que j’aime dans une prise de parole, ce n’est pas le moment où tout le monde m’écoute, c’est celui où je sens que le public est avec moi. Ce petit glissement presque imperceptible où l’attention devient présence. Parce qu’à ce moment-là, la parole n’est plus descendante, elle circule.
Et ça, c’est valable partout : sur scène, en réunion, ou même dans un post LinkedIn. Quand je m’exprime, je cherche toujours ce point d’équilibre, ce moment où les gens ne se contentent plus d’écouter, mais répondent intérieurement. Où ils complètent le sens, y projettent leur propre histoire. C’est là que la magie opère : quand la parole cesse d’être une performance pour devenir un échange.



