Au cœur de l’ère de l’« impact », j’entends souvent cette phrase : « On ne gère bien que ce qu’on mesure. » Pourtant, combien d’organisations restent prisonnières du seul indicateur financier ? Combien continuent d’évaluer leur réussite au prisme unique du chiffre d’affaires, du retour sur investissement standardisé, sans interroger ce qui compte vraiment ?
Aujourd’hui, dans un monde où les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance prennent une nouvelle place pour les parties prenantes comme pour les acteurs de l’éthique, mesurer l’impact autrement devient un impératif.
Car la performance n’est plus monolithique : elle se décline, se nuance et se complexifie. À travers cet article, je veux partager ma conviction d’experte : la rigueur du pilotage ne se réduit pas à des tableaux Excel austères, elle s’enrichit de sens, de diversité d’indicateurs, d’objectifs pluriels. Vous, vos équipes, vos partenaires, méritez de voir ce qui compte et de piloter ce qui compte.
Trop longtemps, la performance a été synonyme de rendement à court terme. Revenus, marges, ROI : voilà les KPI (Key Performance Indicators) qui dominaient. Mais aujourd’hui, l’éthique, la raison d’être, l’engagement sociétal ne se négocient plus en silence. Au contraire, elles s’imposent comme des variables stratégiques.
Dans le domaine de la responsabilité sociétale et environnementale, on parle souvent des indicateurs RSE ou des critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Par exemple, HelloCarbo rappelle que les indicateurs RSE permettent de mesurer la performance d’une entreprise en matière de responsabilité sociétale.
D’autres soulignent que les « Sustainability KPIs » sont nécessaires pour suivre les progrès des objectifs de durabilité d’une entreprise (S-Peers).
Alors pourquoi continuons-nous à croire que mesurer signifie seulement compter des euros ? Parce que c’est simple, repérable, traditionnel. Mais la simplicité tue la nuance. Le pilotage stratégique exige aujourd’hui d’élargir la palette : mesurer la consommation énergétique, les émissions de gaz à effet de serre, la diversité des équipes, le bien-être au travail, la gouvernance. Ces facteurs ne sont pas accessoires. Ils sont le socle d’une performance durable, celle qui crée de la valeur sur le long terme pour l’entreprise et pour la société (Plana Earth).
Je crois fermement que notre défi, en tant que leaders, consultants, acteurs de l’impact, c’est de rendre visible ce qui ne l’était pas, de mettre en lumière l’invisible. Ce n’est pas un luxe, c’est une rigueur exigeante.
Mesurer, oui. Mais mesurer ce qui compte, absolument. La clé ? La pertinence. Une démarche RSE mal construite mesure des données irrélevantes ou faciles, juste pour « montrer que ». C’est là qu’apparaît le risque du greenwashing : l’entreprise affiche, mais ne transforme pas.
CareNews le rappelle : les indicateurs RSE reflètent la performance durable de l’entreprise. Ils permettent d’identifier les pratiques efficaces ainsi que celles nécessitant des améliorations.
Pour construire des indicateurs solides, il faut passer par une étape d’analyse de matérialité : quels sont les enjeux majeurs pour mon activité, pour ma chaîne de valeur, pour mes parties prenantes ? Quels sont les risques, les dépendances ?
Sans cette réflexion, on mesure beaucoup, mais on ne pilote rien. MeetKiosk le précise d’ailleurs : le bon indicateur est celui qui relie performance et impact réel.
Prenons un exemple concret : une PME dans la logistique pourrait définir comme indicateur « tonnes de CO₂ émises par tonne-km transportée ». Elle pourrait ajouter « taux de femmes cadres avant 2027 ». Elle pourrait encore mesurer « nombre d’heures de formation liées aux enjeux RSE ». Ces indicateurs sont loin d’être chargés émotionnellement : ils sont rigoureux, quantifiés, actionnables. Et ils donnent une image plurielle de la performance.
Comme je le dis souvent : on ne gère bien que ce qu’on mesure, encore faut-il mesurer ce qui compte.
Mesurer n’est pas un but en soi. Le tableau de bord ne suffit pas. Ce qui compte, c’est l’usage que l’on fait de ces données : anticiper, ajuster, faire progresser.
Dans mon approche, trois étapes sont incontournables : collecte fiable, suivi régulier, rétroaction stratégique.
Pour la collecte, les indicateurs RSE doivent être quantifiables ou au minimum évaluables de façon systématique. Eliapp le souligne : un indicateur RSE est une mesure quantitative ou qualitative de la performance d’une organisation en matière de développement durable et de responsabilité sociale.
Pour le suivi, il faut fixer des objectifs, des jalons, une cadence. Piloter tous les trimestres, ajuster les trajectoires, engager les parties prenantes. Sans ce suivi, tout se dilue.
Pour la rétroaction, les résultats doivent nourrir la stratégie. Par exemple, si l’indicateur « pourcentage d’emballages recyclables » baisse, l’entreprise doit se poser la question du fournisseur, de la conception produit, de la logistique inversée.
Ce qu’on appelle le « ROI de sens » devient mesurable, pilotable, et surtout transformable.
En tant qu’experte, je vois souvent des organisations qui mesurent, certes, mais qui ne font pas le lien entre les résultats et les décisions. Le pilotage ne se limite pas aux redressements budgétaires. Il exige d’intégrer les données d’impact dans la gouvernance, dans les réunions stratégiques, dans l’évaluation des managers. La performance durable ne fait pas exception : elle s’intègre au quotidien.
Accepter la pluralité de la performance revient à accepter que le tableau de bord soit multidimensionnel. Dans votre exercice de pilotage, vous devez réunir les KPI financiers, les indicateurs RSE, les mesures de sens, et les effets d’engagement.
Cela représente un défi technique, humain, organisationnel. Technique parce que les données doivent être fiables, traçables, comparables. Humain parce que cela suppose une culture interne d’ouverture, de transparence, de responsabilité. Organisationnel parce que les gouvernances doivent s’adapter.
Mais c’est aussi une opportunité majeure pour celles et ceux qui, comme vous, veulent faire coïncider business, impact et leadership. Les entreprises qui pilotent la performance de manière plurielle gagnent en crédibilité, en résilience, en attractivité auprès des investisseurs, des talents et des clients.
GreenScope le résume bien : une bonne performance ESG ne se limite pas à réduire les risques, elle crée aussi des opportunités.
Prenons un cas : l’intégration d’un indicateur « taux d’engagement bénévole des salarié·es » permet non seulement de renforcer la cohésion interne mais aussi de répondre à une attente sociétale valorisée par les parties prenantes. Le bénéfice est multiple : sens pour les collaborateurs, image pour la marque, immersion concrète de l’impact.
Cela ne veut pas dire que tout est simple. Il faudra arbitrer, hiérarchiser, parfois accepter que certains indicateurs soient secondaires, voire disparaissent. Mais c’est là le cœur : ne pas se laisser piéger par l’illusion du « tout mesurable » mais privilégier l’intelligibilité et l’actionnable.
Comme je l’affirme : « Je veux que tu saches, on ne gère bien que ce qu’on mesure, encore faut-il mesurer ce qui compte. »
Il ne s’agit pas seulement de penser autrement, mais d’agir autrement. Une gouvernance de l’impact véritable exige que les indicateurs soient intégrés dans la vie quotidienne de l’entreprise : dans les comités, dans les objectifs de performance, dans les entretiens individuels, dans les partenariats.
Elle exige que la mesure devienne un outil de dialogue, de progrès et de transformation. Lorsque la performance devient plurielle, elle passe de l’état de contrainte à l’état de moteur. Vous entrez dans une logique où l’impact n’est plus périphérique mais central.
Et c’est là que votre style, votre voix, vos convictions peuvent se déployer : rigueur experte et engagement sincère.
Et si vous décidiez, aujourd’hui, de mesurer ce qui compte vraiment ?
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