#JusteTania
Lettre à la petite fille que j'étais
Il y a des textes qu’on écrit pour les autres, et d’autres qu’on écrit pour soi.
Cette lettre fait partie de ceux-là.
J’ai ressenti le besoin de parler à la petite fille que j’étais, celle qui ne comprenait pas encore le poids du monde, mais qui portait déjà en elle la force d’en changer un morceau.
Écrire cette lettre, c’est lui dire merci, lui rendre justice, et rappeler pourquoi je me bats aujourd’hui pour que chaque fille, où qu’elle naisse, ait le droit de rêver grand.
Chère petite Tania,
Tu es née à Madagascar, un des pays les plus pauvres du monde. Là-bas, trop de filles sont privées de leurs droits fondamentaux, confrontées à la pauvreté et à des réalités terrifiantes. Quand tu es montée dans cet avion, après ces vaccins, tu ne savais pas encore que ce voyage changerait ta vie. L’aéroport si grand, froid et bruyant te faisait peur, mais tu sentais qu’un grand changement s’annonçait.
Aujourd’hui, en regardant en arrière, je sais que ce qui m’a permis de tracer mon chemin, c’est l’accès à la santé et à l’éducation. Deux privilèges qui, malheureusement, sont encore des rêves inaccessibles pour trop de filles dans le monde.
Alors que je reviens tout juste de l’Annual Meeting of UN Women National Committees à Helsinki avec ma casquette de VP Partenariats de l’ONU Femmes France, je ne peux détourner les yeux sur cette situation inquiétante pour les filles, les femmes. Entamons nous un retour arrière ? Force est de constater que les injustices persistent, et trop de petites filles n’ont pas la chance d’apprendre, de vivre en sécurité, ou d’être tout simplement traiter avec la dignité d’un être humain.
Alors, en cette Journée Internationale de la Fille, pensons à toutes celles qui n’ont pas la chance de rêver et de rêver encore plus grand. Rêvons pour elles, agissons pour elles
Ensemble, nous avons le pouvoir de faire bouger les choses.
À la petite fille que j’étais, à mes filles, à toutes ces petites filles partout dans le monde : permettez-nous de rêver grand.
Et si le secret n’était pas de prendre la parole, mais de la partager ?
#JournéeInternationaleDeLaFill
