On m’a demandé un jour : « Mais Tania, quel est le lien entre toutes tes publications ? »
J’ai souri. Et j’ai répondu simplement : moi.
Parce que oui, tout ce que je partage part du même endroit : mon métissage. Pas seulement celui de mes origines, mais aussi celui de mes valeurs, de mes expériences, de mes combats. C’est ce fil rouge, parfois invisible mais toujours présent, qui relie tout ce que je fais.
Dans un monde qui réclame sans cesse de la simplification, de la spécialisation et des “élévators pitchs” calibrés, j’ai choisi d’assumer ma complexité. Pas comme une faiblesse, mais comme une force. Parce que la cohérence n’est pas l’uniformité. C’est l’alignement.
Notre époque aime les cases. Il faut être “spécialiste”, “expert”, “focus”. On nous répète qu’un bon message est un message simple, clair et répété. Et c’est vrai, dans une certaine mesure. Mais à trop vouloir lisser, on finit par effacer.
Or, l’humain n’est pas un logo.
Je le vois tous les jours dans mes métiers, mes missions et mes engagements. Les organisations qui cherchent à devenir plus inclusives, plus responsables ou plus performantes oublient parfois une chose essentielle : la complexité est naturelle. La diversité est naturelle. Et la richesse vient de l’interconnexion, pas de l’uniformité.
Ce besoin d’unicité simplifiée est en réalité une peur : celle de ne pas comprendre, de ne pas pouvoir étiqueter. Pourtant, c’est dans la nuance que naît la transformation. Dans les espaces flous, là où se croisent les expériences, les disciplines, les parcours.
Je crois qu’on peut être complexe sans être confus. Et c’est précisément cette phrase qui guide ma vie professionnelle autant que personnelle.
Oui, j’ai plusieurs casquettes. Dirigeante conseil. Présidente de Cap Métissage. Vice-Présidente Partenariats à ONU Femmes France. C . Experte assurance, marketing, digital, entrepreneure, mentore, auteure, conférencière. Sur le papier, cela peut sembler disparate. En réalité, c’est parfaitement cohérent. Chaque rôle nourrit les autres. Chaque expérience renforce ma compréhension du monde, des organisations, et de ce que signifie “agir avec sens”. Parce que je crois profondément que le leadership de demain sera métissé. Métissé dans ses origines, dans ses références, dans ses pratiques. Un leadership qui ne cherche pas à choisir entre la rigueur et l’intuition, entre la performance et la responsabilité, entre la carrière et l’engagement. Cette pluralité n’est pas une dispersion. C’est un ancrage multiple. Elle m’a appris à naviguer dans la complexité sans m’y perdre, à relier les mondes plutôt qu’à les opposer. À incarner une conviction forte : l’engagement n’est pas un “à-côté”, c’est une manière d’être au monde.
Mon métissage n’est pas une posture. C’est ma matrice. Fille d’origines mêlées, femme dans des secteurs encore très masculins, dirigeante qui refuse de choisir entre business et sens, je me suis construite dans les interstices. Là où les frontières s’effacent. Ce métissage-là m’a appris la curiosité, l’écoute, la capacité à m’adapter sans me trahir. Il m’a aussi appris à déranger. Parce que quand on échappe aux codes établis, on force le système à s’interroger. C’est ce que j’appelle le pouvoir du entre-deux. C’est là que tout se joue : entre le stratégique et l’intuitif, entre la tech et l’éthique, entre la performance et l’impact. C’est là que naissent les idées qui transforment. Aujourd’hui, je défends une vision du leadership et de l’entreprise profondément métissée. Pas seulement dans la diversité des personnes, mais dans celle des pensées, des approches, des émotions. Parce que c’est ce métissage qui réconcilie l’économie et le vivant, le digital et l’humain, la croissance et la conscience.
Dans un monde saturé de discours, la sincérité est devenue révolutionnaire. Je ne cherche pas la perfection des rôles. Je cherche la vérité des rencontres. Et cela commence par l’authenticité. Oui, parfois mes messages se perdent, mes réponses tardent, mes mails restent sans réponse. Je ne joue pas à l’experte infaillible. Je fais de mon mieux. Et je crois que c’est déjà beaucoup. Parce que la sincérité crée de la confiance, et la confiance crée de la transformation. C’est valable dans la vie, comme dans les organisations. Les entreprises qui osent montrer leurs paradoxes, leurs tensions, leurs dilemmes sont souvent celles qui avancent le plus loin. Parce qu’elles ont compris que la vulnérabilité est une force. Et si la vraie cohérence, c’était justement d’assumer nos contradictions ?
Le monde a besoin de leaders métissés. De femmes et d’hommes capables de naviguer entre plusieurs univers, de comprendre les langages multiples du réel, d’articuler le “je” et le “nous”. Ce que certains appellent complexité, moi j’appelle cela cohérence vivante. Parce que la vie, elle aussi, est un écosystème interconnecté. Chaque élément y a sa place, chaque contradiction y a son rôle. La diversité de mes engagements n’est donc pas une dispersion, mais une respiration. Celle d’une femme qui refuse de se réduire à une fonction, un poste, un titre. Celle d’une professionnelle qui croit qu’on peut être stratège et sensible, exigeante et humaine, ambitieuse et solidaire. Le leadership du futur ne sera pas lisse. Il sera poreux, conscient, métissé. Et c’est tant mieux. Si tout cela vous parle, rencontrons-nous et parlons vrai !
Et si la cohérence n’était pas d’avoir un seul message, mais d’être la même personne dans tous les messages ?
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