Cap Métissage, c’est d’abord une conviction : celle que nos identités multiples sont des leviers de transformation collective. Mais c’est aussi une méthode, une manière d’aborder la complexité avec exigence et ouverture.
Le “cap”, c’est la direction. Le “métissage”, c’est la matière. Entre les deux, il y a la conscience. Celle qui permet de créer des ponts là où d’autres dressent des murs.
Depuis la création de Cap Métissage, j’ai vu à quel point les récits pouvaient guérir, relier, transformer. Quand des dirigeants, des artistes, des jeunes ou des femmes en reconversion partagent leurs histoires, il se passe quelque chose : une reconnexion à soi et aux autres.
C’est ce que j’appelle la gouvernance sensible : une façon d’exercer la responsabilité qui intègre la part humaine, émotionnelle et culturelle de chaque décision.
Dans les organisations, cela se traduit par des formations, des cercles de dialogue, des ateliers de co-construction. Dans la société, cela prend la forme d’événements, de podcasts, de tribunes, d’initiatives collectives. Le métissage devient alors un outil stratégique, pas un supplément d’âme.
Parce qu’au fond, gouverner aujourd’hui, c’est faire face à la complexité sans la nier. Et cela exige une nouvelle grammaire du pouvoir : inclusive, transversale, consciente.
Et surtout, il faut rappeler une évidence : le monde est déjà métissé. Les cultures se croisent, les trajectoires se mélangent, les identités se superposent. La société dans laquelle nous vivons est plurielle, diverse, connectée. Dès lors, il ne s’agit plus de “promouvoir” la diversité comme une option, mais de faire en sorte que le pouvoir reflète réellement la société qu’il sert. Le leadership métissé n’est pas un luxe moral : c’est une exigence de représentativité et d’efficacité. Un pouvoir qui n’intègre pas la diversité du monde est un pouvoir déconnecté du réel.



