Transformer une déception et rester enthousiaste

Parfois je m’emballe et je tombe de haut…

Il y a des moments où je reconnais immédiatement les projets qui pourraient changer quelque chose en moi. Une conversation. Une vision partagée. Une énergie qui s’aligne. Je sens que je pourrais y mettre ma tête, mon cœur et ma stratégie. Je sens l’élan. Un vrai. Celui qui donne envie de contribuer autrement qu’en surface. Celui qui donne envie de s’engager pour de vrai.

Puis le réel surgit. Il a ses lois. Ses contraintes. Ses revirements. Ses priorités qui bougent. Il casse l’élan. Il casse parfois la projection. Il casse le rêve. Je tombe de haut. Je tombe vite. Je tombe fort. Et pourtant, je me relève presque toujours avec un peu plus de lucidité et un peu moins d’illusions, mais toujours avec le même désir d’avancer.

Cet article est mon territoire. Celui où je dépose ce que j’ai compris de ces montagnes russes émotionnelles qui nourrissent les parcours engagés. Celui où l’élan et la stratégie cohabitent. Celui où la déception n’est plus un mur, mais un détour.

L’élan, ce lieu où je me reconnais vraiment

Il m’arrive de sentir en trente secondes ce qui pourrait me faire vibrer trois ans. Je repère vite les environnements où je pourrais apporter quelque chose. Je vois les angles morts. Je comprends les dynamiques. Je sens les alliances possibles. Je perçois les tensions qui pourraient devenir des opportunités. Et je m’emballe. Parce que je suis vivante. Parce que je suis lucide. Parce que j’ai toujours su lire les systèmes autant que les intentions.

Le monde professionnel aime la prudence. Il applaudit les profils qui ne s’emballent pas. Pourtant, l’audace de ressentir vite est une compétence. L’envie n’est pas un danger. C’est une intelligence émotionnelle. Les travaux de la Self-Determination Theory le montrent : l’engagement profond crée des dynamiques durables : https://selfdeterminationtheory.org

L’élan n’est pas un caprice. C’est un signal intérieur. Un indicateur que je suis à la bonne place. Et parfois, même si le projet ne se fait pas, le signal reste précieux.

Les chutes, ces révélateurs brutaux mais nécessaires

La déception n’est jamais agréable. Pourtant, elle est souvent révélatrice. Elle montre ce que j’attendais réellement. Elle dévoile le niveau d’importance que j’accordais au projet. Elle révèle le degré d’alignement.

Les organisations n’ont pas toujours la souplesse nécessaire pour donner suite aux intuitions. Elles se réorganisent. Elles changent de stratégie. Elles arbitrent. Elles priorisent. McKinsey le rappelle : la majorité des projets stratégiques changent de périmètre en route :
https://www.mckinsey.com/capabilities/transformation/our-insights

Et parfois, je me désole du règne du temps court sur le temps long. J’avais d’ailleurs écrit un billet d’humeur sur le sujet.

Je pourrais le vivre comme un rejet. Parfois, je le vis ainsi pendant quelques heures, et j’avoue même beaucoup plus longtemps. Puis je me souviens que ce n’est jamais personnel. C’est un changement de décor. Pas un jugement sur ma valeur. Pas un verdict sur mes compétences.

L’alignement, ma vraie boussole

L’alignement n’est pas un mot-valise. C’est une vérité qui s’impose avec les années. Je reconnais les environnements où je peux donner le meilleur. Ceux où la vision s’accorde avec les enjeux. Ceux où la stratégie s’organise autour d’un impact réel. Ceux où l’éthique n’est pas une option. Les analyses du World Economic Forum rappellent que les organisations durables sont celles qui intègrent réellement la dimension humaine et sociétale : https://www.weforum.org

L’alignement me protège. Il me guide. Il me rappelle que tout ce qui n’est pas pour moi finit toujours par se dérober. Et tout ce qui est pour moi finit toujours par revenir. Parfois sous une autre forme. Parfois avec un timing différent. Parfois avec un sens nouveau.

Le rebond, cet art d’utiliser le détour

Rebondir n’est pas un réflexe. C’est une posture. Une façon de regarder ce qui arrive comme une information, pas comme une punition. Je ne cherche plus à éviter les chutes. Je cherche à les comprendre. J’écoute ce qu’elles me disent. J’analyse ce qu’elles libèrent.

La propulsion arrive ensuite. Elle surgit quand je refuse de m’ankyloser. Elle naît quand je continue d’avancer. Elle prend forme quand je reste disponible. Les leaders qui inspirent sont ceux qui savent faire de leurs redirections des accélérations. Ceux qui transforment les détours en outils stratégiques. Ceux qui n’abandonnent ni l’élan ni la lucidité.

Vers une maturité qui assume tout : l’élan, la chute et le rebond

Il y a une forme de grâce dans les trajectoires heurtées. Elles obligent à revenir à l’essentiel. Elles rappellent que l’ambition n’existe pas sans vulnérabilité. Elles prouvent que la stratégie n’est pas qu’un plan, mais une posture. Elles montrent que la vie professionnelle est un mouvement permanent.

Je choisis désormais d’assumer mes élans. Je choisis aussi d’assumer mes déceptions. Je choisis enfin de transformer ce qui tombe à l’eau en tremplin. Parce qu’au fond, je l’ai toujours su : je ne rate jamais ce qui est pour moi. J’avance. Je cherche. Je crée. Je m’aligne. Et je rebondis.

On ne rate jamais ce qui est pour nous, surtout quand on avance avec détermination, persévérance et audace.

Et si…

… nos chutes n’étaient que des manières élégantes de nous remettre sur la bonne route ?

Le monde est injuste, et alors ? N’ai-je pas écrit ce livre… mais la vie est belle même si ce n’est pas un long fleuve tranquille

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