Oui oui je suis Sarthoise !

Auvers le Hamon, vous connaissez ? 

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Un jour lors d’un évènement professionnel, une question anodine m’est posée « d’où venez-vous ? »

Et sans réfléchir j’ai répondu de Sarthe… et là le silence s’installe… un moment qui n’a duré que quelques secondes mais qui semblait être une éternité. Effectivement, ce n’était pas vraiment la réponse attendue…

Auvers le Hamon, vous connaissez ?

Non pas Marly-Gomont mais Auvers le Hamon !

Et pourtant j’ai bien grandi en Sarthe, dans ce petit village de Auvers le Hamon, commune de 1000 habitants en Sarthe avec à l’époque sa boulangerie, son bourg, sa salle des fêtes et son bureau de poste évidemment…

Quand la Sarthe m’a adopté

J’y suis arrivée dès l’âge de 9 ans, après très nombreux déménagements qui m’ont permis de d’explorer la province de France : la Meuse, le Lozère, l’Orne, la Marne… et j’en oublie

Je suis restée en Sarthe jusqu’à ma majorité. J’y ai donc passé de précieuses années qui ont contribué à construire en partie la personne que je suis aujourd’hui.

Je me souviens d’un des premiers jours. Adossée au mur de ma maison, habitation à loyer modéré, HLM, comme on dit plus communément, des enfants de mon âge sont venus vers moi pour me proposer de jouer avec eux.

J’ai été tellement heureuse et surprise de cet accueil. En effet c’était l’une des rares fois, que j’ai été intégrée dans un groupe, et j’ai aussitôt ressenti que j’allais être bien à cet endroit. La Sarthe m’avait adopté.

Une adolescence dans le calme de la campagne

Malgré l’appellation HLM, il ne faut pas imaginer de grands immeubles. Il s’agissait d’un logement social à loyer modéré certes, mais j’ai eu la chance de grandir dans une maison avec son jardin.

J’ai grandi dans le calme de la campagne.

J’avais des plaisirs simples comme me balader au plan d’eau ou pêcher les écrevisses à la rivière. Parfois, je jouais à la balle au prisonnier avec mes camarades ou je lisais seul dans mon jardin.

J’avais la chance de vivre dans un environnement qui me permettait de me rendre à pied à l’école primaire. Par la suite je me rendais à la place de l’église pour attendre le bus qui nous emmenait au collège, puis au lycée.

Je me souviens avoir sauté de joie à l’arrivée de la neige « le bus ne passera pas, nous pourrons rester à la maison » ou plutôt avec nos camarades et jouer dans la neige…

Quand le calme vire à l’ennui

Arrivée à l’adolescence, parfois (souvent), l’ennui se faisait (très fortement) ressentir.

Comme me disaient mes cousines de la région parisienne « les vacances à la campagne c’est bien de temps en temps mais pas tout le temps »

Il est vrai qu’on peut manquer d’inspiration pour s’occuper.

Dans ces années là, il n’y avait pas encore Internet ou les téléphones portables…

L’ennui nous conduisait à inventer des occupations de plus en plus absurdes mais ,quand j’y repense, si naïves et si drôles. Parmi l’une des occupations les plus bizarres, il y a eu le moment de l’installation du rond-point dans notre village de Auvers le Hamon.

Campées devant ce rond-point, qui nous intriguait, avec mon amie, nous étions bien déterminées à compter le nombre de voitures qui allaient s’y aventurer. Dans les jours les plus fastes, 4 voitures traversaient ce rond-point !

« Bizarre, ce rond-point ? Quelle est son utilité ?Personne ne passe ici… il n’y a que des champs remplis de serpents… » d’après notre imaginaire d’enfant.

Un village de cœur

Depuis j’ai quitté ce village, ce département, cette région… les études et la vie professionnelle m’ayant appelé ailleurs… Ma famille a également quitté ce village et c’est toujours avec un pincement au cœur que je regarde le panneau du village et son rond-point, lors des rares occasions où je repasse devant.

j’affirme haut et fort « Oui oui je suis (aussi) sarthoise ». Ce village c’est le mien, Auvers m’a adopté

Effectivement nous n’avions pas le profil des habitants, pour certains nous étions les premières personnes de couleur qu’ils voyaient .

Oui, il y avait cette appréhension de l’étranger, de la différence mais je m’y suis sentie bien . J’ai fait partie d’un groupe, ce groupe d’amis de Sarthe.

A mes amis de Sarthe avec lesquels j’ai grandi, avec lesquels je me suis construite

 

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Oui oui je suis Sarthoise !

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