Quand la pertinence devient impertinence : la subjectivité d’un mot qui divise

Partager :

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

J’avais beau être plutôt une bonne élève, parfois le mot « impertinente » apparaissait sur mes bulletins scolaires.

Cependant, je n’étais pas d’accord. Je me trouvais très pertinente, avec des remarques judicieuses et appropriées, et non arrogante ou insolente. Je me souviens de cet énorme sentiment d’injustice quand, une fois de plus, j’avais été jugée impertinente.

J’étais en primaire et j’apprenais les fractions et les divisions. Là, j’ai découvert que lors de certaines divisions, nous ne tombions pas sur des nombres entiers et que parfois les nombres derrière la virgule ne s’arrêtaient jamais. Ma question a été la suivante : comment passe-t-on de 1 à 2 si, parfois, il y a des nombres qui ne s’arrêtent jamais ?

Était-ce impertinent ?

Le mot « impertinente » a souvent une connotation négative. Être qualifié d’impertinent peut être perçu comme une forme d’insolence ou d’arrogance. Mais dans certains cas, être impertinent peut être considéré comme un signe de courage et de détermination, surtout quand il s’agit de poser des questions qui remettent en question les normes et les conventions établies.

Le fait d’avoir été qualifiée d’impertinente en posant une question sur les divisions en mathématiques montre simplement un esprit critique, vif et curieux, prête à remettre en question les idées préconçues. Cependant, il est possible que l’enseignant ou l’adulte qui a utilisé ce mot ne l’ait pas compris de cette façon et ait perçu la question comme inappropriée ou insubordonnée.

Cela soulève la question de savoir si le mot « impertinente » est souvent utilisé à tort et à travers pour décrire des comportements qui ne sont pas en réalité impertinents. Cela peut parfois être le cas, car la notion de pertinence est subjective et dépend de la situation et de la personne qui la juge.

Dans tous les cas, être considéré comme impertinent peut être déstabilisant et frustrant, surtout si on estime que l’on a été jugé à tort. Cependant, cela peut aussi être une occasion de réfléchir à sa propre perception de la pertinence et de la remise en question des idées établies. Peut-être que j’ai continué à poser des questions « impertinentes » tout au long de ma vie, et que cela m’a permis de me développer en tant que personne critique et indépendante.

En fin de compte, être impertinent peut être une qualité précieuse, surtout dans un monde qui a besoin de personnes capables de remettre en question les normes établies et de proposer de nouvelles idées et façons de faire.

On Key

Related Posts

42, l’IA et le sens de la vie… numérique

Dans l’univers de Douglas Adams, 42 n’est pas une réponse magique, c’est un miroir tendu à notre obsession de vouloir tout expliquer par le calcul.
L’histoire de Deep Thought ressemble dangereusement à notre façon de poser des questions à l’IA en oubliant de travailler le sens, le contexte et la responsabilité humaine.
Face à des acteurs comme Elon Musk, xAI, Grok ou même des écoles comme 42, la vraie question n’est pas ce que la machine peut faire, mais ce que nous acceptons de lui déléguer.
Pourtant, aucune IA ne décidera à notre place de ce qu’est une société juste, inclusive et soutenable, même si ses réponses paraissent brillantes.
Alors, au lieu de chercher notre 42 dans la technologie, il est temps de redevenir pleinement responsables des questions que nous posons au monde numérique comme au monde réel.

Transformation digitale : transformation ou agitation ?

Dans un monde où tout le monde parle de transformation, peu de dirigeants osent encore poser la question du sens. Beaucoup confondent mouvement et progrès, empilent les projets digitaux sans jamais interroger leur impact humain et sociétal. La transformation devient alors un décor moderne qui cache des organisations fatiguées, verticales et déconnectées de leurs propres équipes. Une organisation qui change ses outils sans questionner sa culture, sa gouvernance et sa mission ne se transforme pas, elle se relooke. Alors la vraie urgence n’est plus de “faire digital”, mais de décider pour quoi, pour qui et vers quel type de société nous voulons vraiment aller.

Assumer sa complexité : la force du leadership métissé

Je ne suis pas une somme de rôles, je suis un fil rouge. Tout ce que je fais, tout ce que je partage, naît du même endroit : mon métissage. Il est ma boussole, mon moteur, ma cohérence. Assumer sa complexité, c’est refuser de se réduire à un titre ou à une case, c’est revendiquer le droit d’être plurielle sans être éparpillée. Parce qu’au fond, la vraie cohérence ne se trouve pas dans la simplification, mais dans l’alignement entre ce que l’on fait, ce que l’on pense et ce que l’on est.

Prendre la parole sans perdre son âme : l’art de communiquer avec impact

Prendre la parole n’est pas une question de volume, mais de justesse. Ce n’est pas dominer l’espace, c’est y créer une résonance. Entre authenticité, posture et stratégie, la communication devient un art d’équilibre.
Sur scène comme sur LinkedIn, tout se joue dans la présence, pas dans la performance. Parce qu’un discours percutant ne se mesure pas au ton, mais à l’intention. Et si parler, finalement, c’était surtout apprendre à écouter ?

Oracles d’écran : l’IA au prisme de la science fiction

Bien avant d’entrer dans nos outils de travail, l’intelligence artificielle s’est installée dans nos imaginaires, portée par des films comme 2001, l’Odyssée de l’espace, Terminator ou Matrix. Pendant longtemps, ces récits ont fabriqué un fantasme de machine toute puissante, autonome, presque magique, qui se réveille un matin pour se retourner contre l’humanité. Aujourd’hui, le vrai pouvoir de l’IA se joue plutôt dans les architectures invisibles de contrôle, les modèles de scoring, la surveillance douce et les plateformes qui redéfinissent ce que nous voyons ou non. La science fiction a eu le mérite d’allumer les warnings, mais elle parle rarement de gouvernance, de justice sociale, de droits fondamentaux et de responsabilité politique. L’intelligence artificielle n’est pas un destin écrit à l’avance, c’est un choix collectif que nous devons assumer en adultes, loin des seuls fantasmes de cinéma.

Quand la pertinence devient impertinence : la subjectivité d’un mot qui divise
Retour en haut