Assumer sa complexité : la force du leadership métissé

Je ne suis pas une somme de rôles, je suis un fil rouge. Tout ce que je fais, tout ce que je partage, naît du même endroit : mon métissage. Il est ma boussole, mon moteur, ma cohérence. Assumer sa complexité, c’est refuser de se réduire à un titre ou à une case, c’est revendiquer le droit d’être plurielle sans être éparpillée. Parce qu’au fond, la vraie cohérence ne se trouve pas dans la simplification, mais dans l’alignement entre ce que l’on fait, ce que l’on pense et ce que l’on est.

En avant Mars : avancer face au backlash

Trente ans après la Déclaration de Pékin, les droits des femmes reculent brutalement partout dans le monde. Plus de 90 % des femmes vivent encore dans des pays où leur autonomie est limitée. Ce recul n’est pas un accident : c’est un véritable backlash mondial, nourri par la montée du masculinisme et des idéologies rétrogrades. Le corps des femmes redevient un champ de bataille, leurs droits un terrain de négociation. Face à cette régression, la mobilisation est plus nécessaire que jamais. En avant Mars : refuser de reculer, c’est déjà avancer.

Pourquoi la mixité n’est pas un sujet de femmes, mais un enjeu de société

La mixité n’est pas une affaire de genre, c’est une question de représentativité et de cohérence sociale. Elle ne se décrète pas, elle se décide, et cette décision doit venir d’en haut. Réduire la mixité à un combat féminin, c’est oublier qu’elle concerne la manière dont nous faisons société. Les entreprises inclusives innovent plus, fidélisent mieux et performent davantage. Faire de la mixité une priorité, ce n’est pas une option, c’est un choix stratégique. La société est déjà mixte, le vrai enjeu, c’est que le pouvoir le devienne aussi.

Lettre à la petite fille que j’étais

Il y a des lettres qu’on écrit pour se souvenir, et d’autres pour se remercier. J’ai voulu parler à la petite fille que j’étais, celle qui ne savait pas encore que le courage pouvait changer un destin. Écrire cette lettre, c’est revisiter le chemin parcouru depuis ce vol qui m’a menée loin de Madagascar, mais jamais loin de mes racines. C’est reconnaître que l’accès à la santé et à l’éducation a façonné ma liberté.
C’est aussi mesurer l’injustice de celles qui, encore aujourd’hui, n’ont pas cette chance. Et si, en écrivant à la petite fille que j’étais, je pouvais rappeler au monde qu’aucun rêve ne devrait être interdit ?

Masques et fissures derrière la femme forte

[billet d’humeur]
J’ai longtemps avancé avec l’idée que ma force était mon seul moyen de survie. J’ai appris à masquer mes fissures parce que le monde ne laissait aucune place à ma fragilité. J’ai sublimé mes blessures, mais l’or ne guérit rien, il ne fait qu’embellir ce qui brûle encore. Aujourd’hui, je comprends que ma puissance ne vaut rien si elle m’empêche d’être vraie. Je veux une force qui respire, pas une force qui m’étouffe.

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